Au fil des jours #03

Les journées dans mon pays d’accueil sont réglées comme la météo, pas vraiment différentes au long de l’année…… à l’heure où en Europe, en tout cas en Suisse, parlent de ne plus changer l’heure d’été ou d’hiver… (d’ailleurs je n’ai pas encore compris la quelle est la bonne!) Au Costa Rica on ne change pas l’heure et la nuit tombe toute l’année à la même heure…
Très ennuyeux… Étant plutôt du soir, je peux certifier que c’est la seule période de ma vie ou je me suis couchée autant tôt (a part les retours de camp de ski) et la plus improductive aussi!!
Par chance comme Tac est matinal, c’est moi la toutou-promeneuse du soir…

Ahhh, quelle belle thérapie que celle des changements de couleurs, les tons qui passent du feu au pastel, les différences de luminosités à chaque instant qui passe.
Je me promène à la plage très souvent entre 17h et 18h et je n’ai jamais rencontré un même spectacle! Chaque fois c’est unique…

Donc sachez que sur nos latitudes le jour se lève tôt, très tôt. Pour la saison sèche, plutôt 5h du mat, voir 5h30… on peu faire des grâces mat’, ouais… sauf quand les oiseaux ont décidé de se planter dans l’arbre d’à côté en sifflant le même son pendant 30 min… arg.
Puis l’autre saison… le jour se lève a 4h30, blurp… faut pas ouvrir les yeux, sinon c’est foutu! A 8h le soleil brûle déjà et on atteint la température max à 10h… 33°-37° toute l’année.

Pour le soir… c’est tout une histoire. La différence est très minime et honnêtement j’ai de la peine a me situer, j’avoue que depuis le temps, j’ai vraiment perdu mes repères, les jours, les mois passent et se ressemblent…. à 17h on a fini de bouillir et il n’y a plus grand chose a en tirer, juste clore tout ce qui est en suspens et basta!
C’est a ce moment que pour bien décompresser, examiner la journée, respirer et remercier la vie pour ce passage en plus sur terre….. je pars avec notre labrador blanc pour la balade de méditation ou de luminothérapie naturelle. (Des fois ma fille m’accompagne, là c’est plutôt une thérapie pour elle…. puisqu’elle me raconte tous ses bobos)
Le coucher du soleil me procure un bien-être intérieur, je me sens toute petite face à l’horizon, à la grandeur de l’océan et à l’univers qui nous enveloppe. Le changement d’intensité du début à la fin de la promenade me fascine.
Est ce que je préfère voir la boule de feu descendre lentement pour s’éteindre dans l’eau ou… les traînées de nuages qui changent de couleurs selon la hauteur et leurs superpositions, du rose à l’orange en passant par le gris clair ou le jaune…
Difficile d’énoncer l’envoûtement que cela procure.

Même l’ambiance a sa particularité, il fait chaud, mais c’est une chaleur négative, comme si la terre l’emmagasinait pour permettre à tout les êtres de respirer, de baisser toutes les tensions. En même temps elle dégage une odeur particulière, humide et chargée de molécules apaisantes.

Je croise des pêcheurs, ou des plongeurs de retour de la mer, sans stress, satisfaits de leur journée. Ils débarquent le matériel en riant, en se racontant des histoires…
Des promeneurs accompagnés aussi de leurs chiens pour un dernier lancé de bâton….
Des observateurs de coucher de soleil, appareils photo arrimés au trépied…
Bien-sûr il y a aussi les amoureux assis côte à côte sur le sable qui cohabitent avec les buveurs de bière musique à fond assis sur leur pickup.
On peut croiser aussi des personnes qui rentrent chez eux, faisant le détour par la plage pour voir le dernier spectacle.

Les balades au coucher du soleil sont tel qu’un apéro de zénitude after-work.

Voici mon cocktail préféré….