Should I stay or should I go

Avez-vous déjà vécu des instants où vous vous dites, mais qu’est ce que je fous ici?!?! Une fraction de seconde, immense doute, un moment de vide total, le sentiment d’être au centre du tourbillon de l’évacuation du lavabo…. Mauvais trip du cerveau, un déjà vu insupportable vécu pour la deuxième fois. Le jour où tout bascule, le jour où ta limite a dépassé la ligne du non retour, tu prends une décision qui changera toute ta vie. Comment faire pour bien faire ?

J’ai eu beau chercher le monde d’emploi, il y aura toujours à redire, surtout quand tu décides pour tes gosses! Que tu fasses des concessions, que tu renonces à tes droits ou que tu cherches à protéger les plus faibles, on t’attend toujours au contour, on te stigmatise dès que tu as le dos tourné, pire on reste aux aguets pour qu’à la moindre faille, la plus petite erreur…. Bang! Plaquée au mur, montrée du doigt, accusée à tort. Même en tentant d’être le meilleur du monde, l’homme est tordu, l’esprit humain est compliqué que ça soit délibéré ou pas.

Tout se joue avant six ans, disait Françoise Dolto. Je n’ai pas cherché comment réussir l’éducation d’ados en cas de séparation, j’ai juste essayé de ne pas me recevoir des claques à la gueule, des reproches (encore et toujours) l’après étant pire que l’avant, j’ai demandé de l’aide, pas toujours aux bonnes personnes, disons plutôt que les soit disant proches m’ont plus enfoncée qu’aidée, voir même ont retourné leur veste en cours de route. J’ai essayé d’éviter les erreurs fatales qui auraient probablement donné suite à des jugements, des justificatifs, des réponses à mes actes envers des mineurs. Le plus dur a été de cacher le choc émotionnel, la peur, l’angoisse, le traumatisme subi et l’instabilité qui règnait à l’intérieur de moi (lire La Maladie invisible ).

Alors oui j’ai tout fait pour sauver l’enfance… Mais je n’aurai pas cru que ça m’arriverai à moi aussi…. Que de cacher toutes les inquiétudes, auraient été si mal comprises. Que de protéger ses chiots, serait interprété comme une prison, de ne pas voir ma détresse et ma préoccupation si grande que l’aide d’une personne qui t’aime comme tu es, soit prise comme un agent d’exécution….

Avez vous déjà vécu cette pression invisible qui vous poursuit chaque minute, chaque seconde que vous respirez?? D’avoir une angoisse permanente à chaque décision, permission, interdiction, chaque pas, chaque événement…. Malheureusement ça ne sert pas d’éviter les baffes, tôt ou tard elles arrivent d’une façon ou d’une autre, peut-être même par ceux auxquels tu t’y attends le moins, mais elles arrivent !!

Oui c’est vrai, nous avons tous nos traumatismes, qui plus, qui moins, ça équivaut à la douleur, chacun son seuil, sa limite du supportable. Chacun de nous vit depuis toujours avec ce poids du vécu qui à débuté par notre enfance, à quoi bon la rancune, à quoi bon les reproches, à quoi bon les critiques…. Nous vivons tous des moments plus ou moins heureux dans notre parcours de vie, ça sert à quoi de se murer dans un supplice mental en brassant le passé de manière perpétuelle. La question que je me pose est elle légitime ? Je suis entièrement sûre que au fin fond de notre âme à un moment donné, toute femme devenue maman se la pose! N’est-ce pas ? Est-ce que j’ai été une bonne mère ? Ai-je protégé suffisamment ma progéniture?

A ce jour j’ai la ferme impression que non, en tout cas pas de la bonne manière et non plus pas de la bonne personne apparemment… Mais j’ai surtout essayé de ne pas créer des conflits inutile, d’être le plus juste possible, accessible, disponible…, j’ai essayé de me protéger d’un manipulateur d’esprit, j’ai lutté pour ne pas faire d’erreurs fatales qui auraient engendré des procédures juridiques. Mais savez vous ce que c’est de vivre avec une épée de Damoclès qui peut tomber à n’importe quel moment, au moindre petit détails? Être aux aguets presque 24h, décompresser les weekend de garde partagée parce que à cet instant là je n’avais plus la responsabilité oppressante et constante…. et si j’avais cédé?? Si j’avais baissé les bras pour vivre ma vie…. aurai-je eu plus de reconnaissance? Ou là aussi tôt ou tard, on m’aurait reproché l’abandon….. Pourquoi on croit toujours que notre mère nous abandonne a un moment donné ? (Voilà le problème existentiel !)

C’est un peu l’éternelle question, qui est arrivé en premier, la poule ou l’œuf ? Évidemment que je ne fais pas l’exception…. J’ai critiqué mes parents, mais moi? Ai-je toujours respecté les désirs de mes enfants…. En tant que parents nous avons toujours des questions qui resteront sans réponse, parce que le temps à passé, qu’au moment où on se les posent c’est déjà tard, très tard… Que les jeux sont faits et rien ne va plus. Alors il faut vivre avec, parce que les regrets ça ne changera en rien. Nous n’avons pas le pouvoir de recommencer la partie, on ne joue pas à Mario Bros…. La princesse n’attend pas, ou plus!

Qui n’a pas voulu être une mère parfaite? Plutôt qui a pensé être une mère digne de ce nom? Sans défaillance, sans faiblesse… Cherchant la protection extrême de sa progéniture, mais au moment de la déchirure personne ne comprends les enjeux réels. On bascule du côté des parias, des ratés, mais on garde la tête haute et on essaye de prouver le contraire, qu’on réussira et on se convainc que oui! (Peut-être à leurs dépens). Malheureusement la perfection n’existe pas, chacun fait de son mieux, Car seulement plus tard, bien plus tard on saura que le résultat des courses à été truqué et que finalement on s’est bien planté. Les blâmes fusent, les barrières se hissent, la communication se lie et s’enlise parfois…. Pour devenir une incompréhension, une discorde.

Donc arrivé à un certain moment on voudrait juste se dire voilà ce que jai fait, en pensant que le pourcentage est suffisant pour pouvoir continuer la partie et garder pied dans le processus du parcours soit disant logique….. et peut être bien qu’on voudrait juste un merci, tu as fait de ton mieux, on a quand même des bon souvenirs. Malgré tout on voudrait bien savoir si on a réussi notre mission, si malgré les reproches, les discordes on a transmis certaines références. J’aimerais bien qu’on me disent, malgré les problématiques tu as continué de sourire, d’aller de l’avant, tu t’es battue malgré la douleur, t’as foncé dans le tas et reconnaître aussi qu’on a même pas vu que tu boitais, que tu souffrais en silence, de te mettre en retraite n’était pas que de la faiblesse face au détracteur…. Mais juste de la peur ! Une peur viscérale de tout perdre du jour au lendemain…..

Ton boulot est fini ma vieille…. Range ton cœur de maman, met au fond du tiroir les poèmes de fête, reconstruit encore une fois ton château de cartes et laisse tes bras se balancer librement le long de ton corps pour qu’enfin le poids qui pesait sur tes épaules glisse lentement et allège ainsi ton âme….. Même si les marques sur ton corps resteront visible à jamais, même s’il faut remplir de coton ton cœur flétri pour qu’il garde la forme comme un vieux cousin…. Jamais je ne regretterai l’histoire, le parcours et le travail accompli avec fierté !

Cet article fait partie d’une catégorie appelée Le Livre des Secrets. Ce sont des récits autobiographique, de passages de ma vie que j’ai voulu oublier, puis comme je n’y arrivais pas, je les expie en les écrivant, qui sait? Ça pourrait peut être aider d’autres personnes à s’ouvrir, comprendre, accepter ou se sentir moins seules. Pour les mots de passe de certains articles, allez sur la page.

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