Cette ville étonnante!! Nous sommes en Mai….
Douceur du printemps, les matins sont encore frais parfois, les préparatifs pour la fête tan attendue se finalisent petit à petit. Les acteurs construisent les casitas depuis des mois déjà, il ne reste que les dernières retouches, personnalisation de chaque association, fraternité ou groupes de jeunes et moins jeunes. J’ai anticipé ( depuis 3 ans que j’attends ça!!) en tournoyant sur les sites de deuxième mains pour dégoter un habit qui ne soit pas trop « too much » mais tout de même joli et me sentir à l’aise. N’oublions pas que tout ce que je vais vivre en cette deuxième semaine mai, est totalement nouveau et se fier aux échos, aux fotos des années précédentes ne garantit pas toujours la véracité du truc…


Arrive enfin le jour fatidique, samedi 7 mai… Nos préparatifs ont commencé déjà dans l’après midi… Il était de notre responsabilité d’être parfaites pour aller voir cet événement de nos propres yeux, pour qu’ils brillent de mille étoiles comme les lumières qui s’allumeront à l’heure fatidique de 22h. Le jour de l’inauguration, le soir où l’illumination donnera le coup d’envoi officiel d’une semaine de fête. Quand toutes les allées rayonneront de millions de lumières!! Donc un peu nerveuses, nous nous sommes aventuré le long du chemin en direction du parc.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, au dernier moment j’ai couru acheter les derniers accessoires sur les conseils d’une connaissance. Fleurs, bracelet et challe sans oublier la broche et le tout accordé s’il vous plaît !! J’ai opté pour des couleurs ton sur ton pour plus de discrétion, mais ma Minnie est tout à fait dans les couleurs typiques et ça lui va super bien !
Puis, effectivement, plus les jours passaient plus les filles déambulaient le long des avenues du parc (au départ des 4 coins de la ville) avec des robes incroyables, pleine de couleurs, des fleurs dans les cheveux, des km de volants. Évidemment le jour spécialement dédié à la femme, le mercredi, c’était encore plus merveilleux. J’avoue, j’ai adoré porter ce vêtement typique qui nous transporte dans une autre dimension, une autre époque. Même que de s’y rendre en habit de ville, donnait presque une impression d’imposteur…. Au départ je pensais que seules les locaux portaient cette parure, mais au final, la vraie tradition est, la mise en valeur de la féminité, sa grâce, sa prestance, son charisme, pour toutes les femmes tout âge confondu !!! Oui les grands mamans aussi et qu’elles sont belles et gaies, prêtes à partager des moments, la joie de vivre !







Je vous promets un expérience hors du temps, il faut essayer pour le croire, j’ai aimé marcher dans les rues avec ma robe virevoltant à chaque pas et qui pèse sont poids, mais donne une ligne de corps tan élancée, le challe à franges couvre une partie des épaules et là aussi c’est un ballet en continu. J’ai ressenti toute cette puissance que nous avons en notre intérieur, la présence de ce que au final nous sommes, délicates, douces, gaies et heureuses.
N’oublions pas que c’est la fête du cheval, en son temps le seul moment pour les éleveurs, pendant le règne du roi Carlos V, durant lequel tout les achats et ventes de bétail étaient libre d’impôts à la couronne. Les fermiers venaient de loin pour participer à cet événement, les chevaux Andalous avaient déjà à cette époque une certaine renommée… En y ajoutant le Sherry, bien apprécié aussi par les anglophones, le tour était joué d’avance. Comme toutes les traditions de cette région, celle de la Feria del caballo est aussi séculaire et se perpétue avec la même ferveur.





Donc voilà une semaine entière ou la ville se vide de ses habitants, qui se regroupe tous dans le parc Gonzalez Hontoria pour manger, des tortillas, pimienta, montaditos (con lomo y jamon), las croquetas ( irremplaçable)… Sans oublier le Rebujito ( article consacré à ce breuvage Manzanilla…. De Sanlúcar)



Extra ! Merci pour ce partage d’expérience très intense et colorée ! On a envie d’y participer
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Je t’attends 😃
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Quand j’habitais Carpentras (84) chaque année il y avait la fiesta espagnole, j’adorais.
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